ESTIME DE SOI & REGARD DES AUTRES
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GUIDE DES TRANSITIONS
NUTRITION ARTIFICIELLE VERS L’ÂGE ADULTE
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ESTIME DE SOI
& REGARD DES AUTRES
La maladie comme le handicap visible ou invisible provoquent bien souvent blessure, souffrance tant physique
que morale et un sentiment d’injustice. Le regard des autres peut ampliier cette souffrance et provoquer des
réactions diverses : repli sur soi, isolement, solitude, absence de prise de responsabilité, ou prise de risque
démesurée, agressivité, exhibitionnisme.
Beaucoup de jeunes sont très sensibles au regard des autres qui devient un œil impitoyable, et cette sensibilité
peut augmenter avec toutes les mutations liées aux transitions vers la vie adulte.
Ilyad’abordl’inluencedesmédiasqui,pourbeaucoup,estassezimportante.Ils transmettentdescodessurla
manière dont il faudrait être, penser, s’habiller, réussir sa vie en société...Des codes qui formatent et enferment
dès lors que le jeune se sent différent ou éloigné de ces carcans .
Et il y a l’image que projettent les autres dans la vie sociale. Les regards et les paroles des parents, de l’entourage
familial, des amis et des tiers qui renvoient à une image de soi qui peut révéler, éveiller, fonder, questionner,
déstabiliser.
Regard des parents et regards Pourtant beaucoup de jeunes sont paralysés par le regard
des autres
des autres. Si on appréhende le regard d’autrui, c’est
parce que son jugement est redouté : la peur que l’autre
renvoie une image dévalorisante de soi. Cette peur fait
A l’adolescence, comme on change dans son corps et
évidemment référence à une fragilité de l’estime de soi, à
dans sa tête, on a besoin d’être conirmé par le regard de un manque de coniance en soi, et à une menace de son
ses parents. On accède à un corps d’homme ou de femme,
identité. L’importance donnée au regard des autres
on forme sa personnalité, ses goûts, et l’on cherche dans
n’est que la conséquence d’un manque d’estime de
le regard de ses parents la conirmation que l’on peut être soi.
aimé, même si c’est parfois dans la confrontation ou le
conlit. On prend alors coniance en soi grâce à ce regard
bienveillant, sécurisant, mais qui doit aussi laisser une
part importante de liberté et reconnaître sa singularité.
Il y a aussi d’autres regards positifs, celui d’un prof, d’un
ami, d’un collègue, d’un formateur qui encouragent et
permettent de faire face aux dificultés.
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