Page 4 - LA TRANSITION EN SERVICE ADULTE : UN PASSAGE QUI SE PREPARE
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La transition vers l’âge adulte est une étape de taille, elle met en perspective 

de nombreuses peurs inter-reliées.


Le jeune peut craindre de perdre une relation privilégiée et prolongée avec son 

médecin, et ressentir un sentiment d’abandon, la in d’un lien émotionnel et 
affectif fort 
à un moment très sensible.


Le jeune va nécessairement changer d’univers de soins : «le passage d’un monde 

de Bisounours à un service qui peut être vu comme une grosse machine froide et 
triste». On peut trouver cela morne quand on a été habitué aux couleurs aquarelle, 

au rose pâle ou au bleu lashy.


L’arrivée dans un service d’adultes est aussi la peur d’être «paumé», de ne pas 

être à sa place, de n’être qu’un numéro dans une ile de patients ou encore celle 

de cohabiter avec des adultes âgés dans des conditions pénibles ou à l’apparence 
physique dificile.





Le jeune peut craindre que le médecin adulte ne soit pas 
capable de cerner sa maladie, ou les aspects complexes 

de sa condition singulière, et considérer que le pédiatre 

est le mieux placé pour le soutenir et lui donner des 
conseils médicaux et psychosociaux adaptés.



Le jeune peut se sentir un peu seul pour assurer la qua- 
lité de l’information sur sa maladie et avoir le sentiment 

que son dossier médical n’est pas sufisant pour bien 

retracer son cas, ses spéciicités. En outre, ce travail 
de mémoire peut se révéler douloureux.



Autre appréhension : les limites de temps, parfois assez 
strictes, lors des consultations en service adulte. Le jeune 

attend que son médecin développe avec lui des rapports 

de coniance qui vont au-delà de ses besoins médicaux, 
et qu’il lui accorde le temps et la lexibilité nécessaires 

à une vision globale de qui il est. Le jeune attend natu- 

rellement de son nouveau médecin qu’il comprenne bien 
«qu’il n’est pas que sa maladie», mais qu’il s’intéresse à 

sa psychologie, à ses centres d’intérêts, à ses besoins, à 

ses projets..


La «peur» de l’avenir peut créer un sentiment de lourdeur
et de «à quoi bon.» tel que le jeune cesse d’adhérer

aux soins et se mette en danger. 17







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